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Mise à disposition du couple : rocuronium/sugammadex : impact sur le risque de curarisation résiduelle au CHU Félix-Guyon (Réunion) entre 2009 et 2013 - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.550 
Gilles Boulesteix 1, , Sanel Hamzic 2, Toky Rafanomezantsoa 1, frédéric Rouillard 2, Cyril Ferdynus 1, Michel Bohrer 1
1 Anesthésie-réanimation, St.-Denis, Réunion 
2 Anesthésie, CHU FG, St.-Denis, Réunion 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le risque de curarisation résiduelle (CR) est un risque trop fréquent (>40 %) en anesthésie, avec les curares non dépolarisants : atracurium (A), cisatracurium (C), rocuronium (R). La prévention de ce risque passe par l’utilisation systématique d’un curamétre chez tous patients recevant un curare, associé à une antagonisation lorsque le T4/T1 est<0,9 avant extubation. L’antagonisation peut s’effectuer à l’aide de la prostigmine (P), ou bien par le sugammadex (S) pour le rocuronium. En 2010, ont été introduits dans notre établissement le rocuronium et son antagoniste, le sugammadex sans restriction. Nous avons voulu déterminer si l’introduction du R/S a eu un impact sur nos pratiques quotidiennes et évaluer le risque de curarisation résiduelle.

Matériel et méthodes

Étude rétrospective de type avant/après. La sélection des dossiers patients s’est faite par randomisation : 250 en 2009 et 250 en 2013. L’année 2009, période à laquelle le R et le S n’étaient pas disponibles dans notre CHU FG, était comparée à l’année 2013, où l’utilisation du R et S était possible.

Résultats

Les deux groupes étaient comparables pour l’âge, le poids, le sexe, le type de chirurgie, l’ASA, le nombre d’AG, d’intubation, et de patients curarisés. En 2009, l’A était le seul curare non dépolarisant utilisé dans notre établissement. Environ 11,76 % des patients curarisés ont reçu une antagonisation (P). Un pourcentage de 67,27 des patients ayant reçu un curare non dépolarisant avaient un risque de CR. En 2013, les curares employés sont le R (66,1 %) suivi par l’A (11,86 %) et le C (3,4 %). Environ 48,33 % des patients curarisés ont reçu une antagonisation par P (44,4 %) ou par le S (64,1 %). Environ 22,92 % des patients ayant reçu un curare non dépolarisant ont un risque de CR (Tableau 1).

Discussion

La mise à disposition du rocuronium/sugammadex dans notre établissement en 2010 a contribué à une diminution par trois du risque de CR : 67,2 % en 2009 vs 22,9 % en 2013 (p<0,0001). Le monitorage de la curarisation est en nette augmentation : 30,1 % en 2009 vs 87,5 % en 2013 (p<0,0001) sans être encore systématique. Le recours à l’antagonisation a été multiplié par 4 depuis l’arrivée du R/S : 11,76 % en 2009 vs 48,33 % en 2013 (p<0,0001). Contrairement à l’étude 2, l’apport du couple R/S a modifié nos pratiques professionnelles qui ont conduit à une large diminution du risque de curarisation résiduelle.

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Vol 1 - N° S1

P. A360 - septembre 2015 Retour au numéro
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  • Évaluation prospective de la curarisation chez 100 patients consécutifs
  • Jean-François Fiaud, Xavier Raingeval, Matthieu Langlois, Étiennette Salivet de Fouchecour, Frédéric Le Saché
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  • La décurarisation pharmacologique par prostigmine modifie le monitorage de la nociception
  • Georges Daccache, Nathalie Tri, Romain Delassus, Jennifer Bourgès, Kelly Monthé-Sagan, Jean-Luc Hanouz

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